Le Président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), Andry Rajoelina, s’est rendu mardi à Betroka. La visite fut surtout axée sur la lutte contre les Dahalo (voleurs de bovidés) dans cette partie Sud de la Grande Ile. Le Président a fait connaître à la population de Betroka les moyens pour éradiquer ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur depuis le mois de juin. Pour l’immédiat, il a annoncé une somme de trois milliards de francs (environ 4,5 millions d’€) pour démarrer l’opération et autant pour traquer Remenabila et sa bande. L’homme fort de la Transition dit aussi avoir trouvé des partenaires étrangers (bientôt, il va effectuer une tournée européenne et américaine) afin d’acquérir des nouveaux moyens et des matériels comme le satellite (pour la traçabilité des bovidés volés). Ces moyens et ces matériels seront pour les forces armées afin de faciliter la traque des dahalo dans le Sud du pays surtout. Des motocyclettes et des hélicoptères qui stationneront de façon permanente, seront donnés à l’armée pour ratisser les lieux. Par ailleurs, il a également promis une présence massive et permanente de forces de l’ordre dans plusieurs districts du Sud.
Lors de son passage à Betroka, le numéro 1 du pays a présenté le Colonel Lylison René de Rolland à la tête des Forces d’Intervention Spéciale (FIS) à la population locale. C’est lui qui dirige également les « forces spéciales mixtes » constituées spécialement pour cette mission. Plus de 200 éléments de forces de l’ordre seront aussi affectés dans les régions d’Ihorombe, d’Androy et du Sud-Ouest pour éradiquer définitivement ces bandits, a fait savoir le président transitoire malgache. Ces forces spéciales mixtes sont composées de militaires, de membres de la police issue de la brigade antigang et des gendarmes issus de G-SIS. A noter que depuis le début de ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur, il y a eu juin dernier, au total 23 militaires tués par les Dahalo. Le ministre des Forces Armées, le Général de Corps d’Armées, Lucien Rakotoarimasy , n’a pas manqué de marteler : « nous n’allons pas laisser comme cela, les militaires tués en services commandés ». Les forces spéciales mixtes sont en action pour rétablir l’ordre et leur mission durera près de 30 jours.
Nirina Rasoanaivo